Une étude révèle une baisse de 28% de la consommation énergétique dans les logements sociaux rénovés à Paris

2 décembre 2024 | par la rédaction de Clic Travaux @La rédaction
À la une, Actualités, Rénovation énergétique

Une étude révèle une baisse de 28% de la consommation énergétique dans les logements sociaux rénovés à Paris

Dans une étude récemment publiée, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) a comparé avant et après les travaux entrepris les consommations réelles d’énergie de plus de 9 000 logements sociaux parisiens rénovés ces dernières années. Cette étude inédite donne un aperçu de la baisse de la consommation énergétique après rénovation, bien que les résultats doivent être interprétés avec précaution.

Une baisse moyenne de 28% de la consommation d’énergie a été observée dans ces logements entre les trois années précédant les travaux et les années suivantes. Cela équivaut à une consommation évitée de 2 236 kWh par an par logement, ce qui représente une économie de 200 à 450 € par an et par ménage, en fonction du mode de chauffage utilisé.

Les logements équipés de systèmes de chauffage individuels ont enregistré des baisses de consommation plus importantes, atteignant près de 30%. La nature du mode de chauffage joue également un rôle important dans la consommation énergétique. Les logements raccordés au réseau de chauffage urbain ont enregistré une baisse de consommation moyenne de 18%, tandis que ceux chauffés au gaz collectif ont enregistré une baisse de 25%. Les logements chauffés au gaz individuel ont quant à eux enregistré une baisse de 28%, tandis que les logements équipés de chauffage électrique ont enregistré une baisse pouvant atteindre 31%.

L’étude a souligné l’efficacité de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) dans la réduction de la consommation d’énergie. Bien que l’isolation par l’extérieur ne soit pas possible partout, elle a permis d’obtenir des économies d’énergie significatives. L’ITE présente également d’autres avantages, tels qu’une amélioration du confort en été et une meilleure évaporation de la vapeur d’eau.

Cependant, il est important de noter que ces chiffres doivent être interprétés avec prudence. D’autres facteurs, tels que les niveaux de consommation initiaux élevés, le prix de l’énergie, et l’effet rebond où les occupants augmentent leur consommation d’énergie après la rénovation pour gagner en confort, peuvent influencer les résultats. L’Apur recommande également la mise en place d’un suivi régulier des consommations énergétiques réelles des logements rénovés, tant dans le parc social que privé.

Cette étude constitue un premier pas important dans la compréhension des effets des travaux de rénovation énergétique sur la consommation d’énergie, mais des recherches supplémentaires seront nécessaires pour obtenir une image plus complète de l’impact de ces travaux sur l’efficacité énergétique des logements.

Une étude révèle une baisse de 28% de la consommation énergétique dans les logements sociaux rénovés à Paris
Retour en haut