Les conditions d’accès à MaPrimeRenov’, le dispositif d’aide à la rénovation énergétique des logements, ont été modifiées depuis le mercredi 15 mai. Les réactions des acteurs concernés ne se sont pas fait attendre, exprimant à la fois leur satisfaction et leurs réserves face à ce revirement. Désormais, les ménages pourront bénéficier des aides pour des travaux de changement de chauffage, de fenêtre (double ou triple vitrage) ou d’isolation uniquement, sans avoir à présenter un diagnostic de performance énergétique.

Un retour au « monogeste » qui est accueilli favorablement par Jean-Christophe Repon, président de la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), qui considère que la précédente version de MaPrimeRenov’ favorisait des rénovations lourdes et performantes, ne correspondant pas à la réalité du marché. Cependant, certains acteurs, comme la société Dorémi, spécialisée dans les rénovations complètes et performantes, estiment que cette nouvelle orientation présente des limites. En effet, les monogestes, bien que moins coûteux, peuvent être moins efficaces en matière d’économies d’énergie et augmentent le risque d’arnaques de la part d’entreprises mal intentionnées.

Ces changements sont prévus jusqu’au 31 décembre 2024 et la Capeb espère qu’ils seront maintenus sur le long terme. Christophe Repon affirme que chaque monogeste est le début d’un parcours de rénovation, et souhaite que les particuliers et les artisans puissent bénéficier d’une visibilité à long terme pour mieux comprendre le dispositif.

La question reste donc ouverte sur la durée de cette « parenthèse monogeste » et sur la dynamique de performance énergétique des bâtiments. Les différentes parties prenantes espèrent trouver un équilibre entre une aide financière accessible et des rénovations énergétiques efficaces pour atteindre les objectifs de transition écologique dans le secteur du bâtiment.