La rénovation d’ampleur est mise en avant cette année par MaPrimeRénov’, le dispositif d’aides publiques géré par l’Anah (Agence nationale de l’habitat). Cependant, cela ne signifie pas pour autant que pour les monogestes il n’existe plus d’aides : le coup de pouce chauffage en est justement l’exemple parfait.

Un focus sur la rénovation d’ampleur

Depuis le 1er janvier 2024, MaPrimeRénov’ a été transformée dans le but d’encourager les Français à entreprendre une rénovation globale de leur logement. L’idée est de maximiser les aides pour les projets de rénovation qui cumulent plusieurs gestes, dont deux d’isolation au minimum, et permettent une amélioration d’au moins deux classes énergétiques selon le DPE. Le gouvernement vise 200 000 de ces projets en 2024, alors que seulement 71 613 ont été réalisés en 2023.

Il ne faut pas oublier les monogestes

Cet objectif de “rénovation d’ampleur” (selon les termes du gouvernement) tend à éclipser les autres types de rénovation, laissant penser que les aides pour les monogestes sont désormais terminées, alors que ce n’est pourtant pas le cas. MaPrimeRénov’ inclut déjà un parcours non accompagné qui permet de bénéficier de l’aide en changeant uniquement son système de chauffage, à condition que le nouveau système soit décarboné, comme le cas d’une pompe à chaleur par exemple, et on pourra noter que le plafond des aides pour leur installation a d’ailleurs été augmenté.

Il y a cependant une condition : pour bénéficier de cette prime, les ressources du foyer doivent être considérées comme très modestes, modestes ou intermédiaires. Les ménages aux ressources jugées très élevées ne sont pas éligibles. Mais il existe malgré tout d’autres dispositifs, cette fois sans condition de ressources, comme c’est le cas pour le coup de pouce chauffage, qui permet d’être aidé dans le remplacement d’une chaudière au gaz, au charbon ou au fioul par une solution de chauffage décarbonée, comme une chaudière biomasse ou une pompe à chaleur.

Un coup de pouce inclus dans le dispositif des certificats d’économie d’énergie

Ces coups de pouce s’intègrent dans le dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE), également appelés « primes énergie ». Les grands fournisseurs d’énergie sont tenus de promouvoir des actions d’économies d’énergie auprès des consommateurs pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils peuvent ainsi racheter des CEE aux personnes ayant réalisé ce type de travaux.

Le coup de pouce se présente donc comme une prime énergie supplémentaire pour des travaux jugés prioritaires par l’État. Comme les autres CEE, il est cumulable avec MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro, et éventuellement avec des aides locales. Les conditions pour en bénéficier sont les mêmes : être propriétaire ou locataire d’une résidence principale ou secondaire construite depuis plus de 2 ans. Les montants de l’aide varient en fonction des ressources. Pour les ménages modestes, la prime sera d’au moins 4 000 € pour une chaudière biomasse performante, une pompe à chaleur air-eau ou une pompe à chaleur hybride. Elle grimpe à au moins 5 000 € pour une pompe à chaleur eau-eau. Une aide loin d’être négligeable donc, qui peut déclencher d’entreprendre lesdits travaux.